Titre : | L' Église sous Vichy: 1940-1945 ; la repentance en question |
Auteurs : | Michèle Cointet, Auteur |
Editeur : | Paris : Perrin, 1998 |
Collection : | Vérités et légendes., ISSN 0981-7859 |
Importance : | 401 p. |
Présentation : | couv. ill. |
Format : | 24 cm |
Note générale : | Bibliogr. p. 387-388. Index |
Langues : | Français (fre) |
| |
Résumé : | Quand Philippe Pétain, le 17 juin 1940, fit "don de sa personne à la France pour atténuer son malheur", il eut l'appui immédiat de l'Eglise et des catholiques brûlant de reconstituer une France chrétienne. Un demi-siècle plus tard, les évêques de France regrettent les "erreurs et défaillances" de ses fils et de ses filles. Devant le "crime", ils appellent à une mémoire religieuse et morale des événements. Et si on leur appliquait d'abord les critères de la recherche historique ? Ouvrir le dossier de l'Eglise de France sous l'Occupation et à la Libération, c'est traiter ses rapports avec l'Etat. Le gouvernement de Vichy fut bienveillant et exigeant. Il écrasa l'Eglise des bienfaits qu'elle réclamait : subventions à l'école libre, statut des congrégations, avantages fiscaux, emprise sur la jeunesse, participation aux institutions sociales. A la Libération, le général de Gaulle, respectueux de l'appréciation de Pie XII sur l'Eglise de France, se résigna à une épuration ecclésiastique décevante pour les résistants mais insupportable pour une Eglise qui ne se sentait pas coupable. La recherche ne se limite pas au cléricalisme, mais traite à fond les rapports de l'Eglise et des Juifs et envisage toute la vie du peuple chrétien. Alors jaillissent les paradoxes. Les évêques ont adulé le maréchal Pétain mais les premiers résistants -Michelet, Frenay, Chaillet- sont des chrétiens. Si la législation antisémite de l'Etat français a des sources chrétiennes et des inspirateurs et serviteurs catholiques, ce sont des évêques qui élevèrent la première protestation publique contre les rafles de Juifs. Proportionnellement au corps social, les prêtres et les religieux ont été les plus nombreux à vivre dans les camps de concentration. Autre surprise, Michèle Cointet montre que la seconde guerre mondiale a été une grande période de foi. Les prêtres-ouvriers sont nés de la Mission de France et de l'aumônerie des Français souffrant en Allemagne et découvrant un christianisme dépouillé. L'Eglise y voit le moyen de conquérir la classe ouvrière et de triompher du communisme. La compréhension des comportements des catholiques de ce Église catholiquetemps oblige, à côté de l'analyse rigoureuse des documents, à donner sa place à la sensibilité, à la psychologie et à la redécouverte de la culture des chrétiens. |
Catégories : | Antisémitisme Discrimination religieuse France Relation Église-État
|
Index. décimale : | 200 Religion |
Genre : | Essai |
Permalink : | http://medialibrary.afthailande.org/index.php?lvl=notice_display&id=21245 |
L' Église sous Vichy : 1940-1945 ; la repentance en question [texte imprimé] / Michèle Cointet, Auteur . - Paris : Perrin, 1998 . - 401 p. : couv. ill. ; 24 cm. - ( Vérités et légendes., ISSN 0981-7859) . ISBN : 2-262-01231-8 : 149 F Bibliogr. p. 387-388. Index Langues : Français ( fre)
| |
Résumé : | Quand Philippe Pétain, le 17 juin 1940, fit "don de sa personne à la France pour atténuer son malheur", il eut l'appui immédiat de l'Eglise et des catholiques brûlant de reconstituer une France chrétienne. Un demi-siècle plus tard, les évêques de France regrettent les "erreurs et défaillances" de ses fils et de ses filles. Devant le "crime", ils appellent à une mémoire religieuse et morale des événements. Et si on leur appliquait d'abord les critères de la recherche historique ? Ouvrir le dossier de l'Eglise de France sous l'Occupation et à la Libération, c'est traiter ses rapports avec l'Etat. Le gouvernement de Vichy fut bienveillant et exigeant. Il écrasa l'Eglise des bienfaits qu'elle réclamait : subventions à l'école libre, statut des congrégations, avantages fiscaux, emprise sur la jeunesse, participation aux institutions sociales. A la Libération, le général de Gaulle, respectueux de l'appréciation de Pie XII sur l'Eglise de France, se résigna à une épuration ecclésiastique décevante pour les résistants mais insupportable pour une Eglise qui ne se sentait pas coupable. La recherche ne se limite pas au cléricalisme, mais traite à fond les rapports de l'Eglise et des Juifs et envisage toute la vie du peuple chrétien. Alors jaillissent les paradoxes. Les évêques ont adulé le maréchal Pétain mais les premiers résistants -Michelet, Frenay, Chaillet- sont des chrétiens. Si la législation antisémite de l'Etat français a des sources chrétiennes et des inspirateurs et serviteurs catholiques, ce sont des évêques qui élevèrent la première protestation publique contre les rafles de Juifs. Proportionnellement au corps social, les prêtres et les religieux ont été les plus nombreux à vivre dans les camps de concentration. Autre surprise, Michèle Cointet montre que la seconde guerre mondiale a été une grande période de foi. Les prêtres-ouvriers sont nés de la Mission de France et de l'aumônerie des Français souffrant en Allemagne et découvrant un christianisme dépouillé. L'Eglise y voit le moyen de conquérir la classe ouvrière et de triompher du communisme. La compréhension des comportements des catholiques de ce Église catholiquetemps oblige, à côté de l'analyse rigoureuse des documents, à donner sa place à la sensibilité, à la psychologie et à la redécouverte de la culture des chrétiens. |
Catégories : | Antisémitisme Discrimination religieuse France Relation Église-État
|
Index. décimale : | 200 Religion |
Genre : | Essai |
Permalink : | http://medialibrary.afthailande.org/index.php?lvl=notice_display&id=21245 | | |